des nouvelles de … Madagascar

Dans le cadre de leurs formations, les étudiants de l’IRTS de Lorraine ont l’occasion de réaliser des mobilités études et/ou stages en Europe et à l’International. Nous vous proposons de découvrir certaines de ces expériences à travers quelques photos et témoignages.

 

Nous recevons ce jour des nouvelles d’Axelle, étudiante ES en deuxième année de formation, qui effectue son stage au centre d’accueil Nid de Cigogne à Madagascar.

 

De : Axelle K.

Envoyé : mercredi 27 septembre 2017 09:30

Objet : Madagascar

Bonjour tout le monde,

                Voilà maintenant un peu plus d’un mois que je suis arrivée au Nid de Cigognes à Madagascar. Cette structure fait partie de l’ONG Zazakely Enfants de Madagascar et est une association alsacienne. Le Nid de Cigognes est un orphelinat qui accueille 46 enfants. La particularité de cet orphelinat c’est que es enfants ne peuvent être adoptés.

                Je suis donc arrivée ici le 15 septembre avec beaucoup d’appréhension. En effet, l’idée de découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture, de nouvelles personnes, une autre façon de travailler m’attirait beaucoup mais cela me faisait peur également. Je me posais pleins de questions dans ma petite tête mais j’ai eu la chance d’être accompagnée par la Présidente d’Honneur de l’association qui passe chaque année deux mois sur place.

                Je commence petit à petit à m’adapter à ce pays et à sa culture. Je savais que Madagascar était un pays très pauvre, mais j’étais loin de m’imaginer cela. C’est très compliqué car tout est tellement différent de chez nous. J’ai l’impression de revenir au Moyen-Âge ou du moins quelques années en arrière. Pas d’électricité, pas d’eau courante (bien évidemment ce n’est pas le cas de ma structure) des vaches ou des zébus qui tirent des charrettes remplies de fruits, légumes, riz… Des personnes qui se lèvent très tôt le matin pour aller récolter le riz, pêcher pour trois fois rien. Cela m’a beaucoup choquée au début mais je m’y fais, c’est leur façon de vivre.

Cela dit, les paysages sont magnifiques en campagne. À chaque promenade que nous faisons, je suis émerveillée par la beauté de ce Pays, de ses rizières, montagnes. C’est vraiment magnifique.

                Les enfants au centre ont entre 3 et 27 ans. Il sont placés et peuvent rester au centre jusqu’à ce qu’ils finissent leurs études et puissent subvenir à leurs besoins. C’est une chance que les enfants ont ici, aller à l’école et de pouvoir faire leurs devoirs dans de bonne conditions. En effet, comme dit un peu plus haut le fait qu’il n’y ait pas d’électricité est un gros frein dans l’apprentissage d’autant plus qu’il fait nuit très tôt ici. De plus, l’inscription à l’école est payante et beaucoup de parents ne peuvent envoyer leurs enfants à l’école, bien que celle-ci soit obligatoire.

                Les enfants sont très attachés à moi et je sens déjà maintenant que mon départ risque d’être compliqué aussi bien pour eux que pour moi.

J’ai déjà vécu quelques expériences inoubliables comme mon petit voyage en taxi-brousse qui restera à jamais dans ma tête. En effet, ils font rentrer un maximum de personnes dedans ce qui fait que nous sommes tous entassés et nous nous prenons toute la poussière dans les yeux, mais c’était sympa!

                Avec la Présidente d’honneur, nous travaillons beaucoup sur l’histoire des enfants et essayons au mieux de leur expliquer pourquoi ils sont ici. À vrai dire ce n’est vraiment pas évident pour moi, j’ai déjà à plusieurs reprises dû retenir mes larmes en entendant le passé de certains… Mais j’ai l’impression qu’ils se sentent mieux après. D’ailleurs les plus grands nous le disent.

                Je vis une expérience magique, bien que j’ai eu quelques moments de tristesse dûs à l’éloignement ainsi qu’au changement de rythme et de vie. Mais cette expérience restera à jamais gravée dans ma tête.

Je pourrai encore continuer d’écrire des jours et des jours mais je vais m’arrêter ici.

À très vite.

Cordialement.

Axelle  ES2