des nouvelles du … Luxembourg

Dans le cadre de leurs formations, les étudiants de l’IRTS de Lorraine ont l’occasion de réaliser des mobilités études et/ou stages en Europe et à l’International. Nous vous proposons de découvrir certaines de ces expériences à travers quelques photos et témoignages.
Candice nous écrit aujourd’hui du Luxembourg…

 


De : Candice
Envoyé : Mardi 27 Novembre 2018 13:44
Objet : récit

 

Bonjour

 

Cela fait trois semaines que je n’ai plus de téléphone et je voulais à tout prix  vous envoyer des photos accompagnées de mon récit mais malheureusement je n’ai pas réussi à récupérer mes données 🙁

Je vous joins les seules photos qui me restent de mon projet que j’ai mis en place dans le cadre d’un échange transfrontalier.

Lorsque je parle de mobilité aux personnes, on me voit déjà au bout du monde, mais je ne suis qu’à 1H30 en voiture de chez moi, au Luxembourg. Personnellement je n’aurais pas pensé que ce soit aussi dépaysant d’être à la fois si proche de chez soi mais au final d’être dans un pays avec une autre façon de vivre, une autre culture à une centaine de kilomètres.

J’ai été très bien accueillie lors de mon arrivée, comme je le dis souvent j’ai de la chance d’être dans une si bonne équipe et structure. Certains me disent que j’ai provoqué cette chance.

J’ai rencontré beaucoup de professionnels car ma référente dès le début de mon stage m’a donné les cartes de visite de tous les partenaires de la structure pour leur rendre visite et qu’ils me présentent leurs missions. C’est assez peu commun, et les deux premiers rendez-vous j’étais assez stressée à l’idée de venir et « discuter » avec des inconnus. Ici c’est une pratique courante, tous les travailleurs sociaux travaillent ensemble, ils organisent un « Café social » assez régulièrement où j’ai pu participer et agrandir mon réseau. Chacun fait connaissance autour d’une table ronde un peu comme un speedating.

 

Pendant deux semaines je me suis beaucoup aventurée sans GPS dans les rues de Esch/Alzette, ce qui m’a permis de découvrir le territoire, et encore plus improbable : croiser et dire bonjour à des personnes dont j’ai fait connaissance grâce à ce stage. Je m’y sens comme une habitante, et le fait que ce soit petit et tout le monde se connait rend les contacts beaucoup plus faciles.

 

Bien loin les préjugés sur les luxembourgeois et leur qualité de vie « de luxe », oui il existe des personnes en grande difficulté.

Je n’avais pas forcément d’avis avant de venir dans ce pays, mais j’en ai entendu beaucoup et au final je suis vraiment contente de pouvoir contredire certains discours et présenter les faits réels.

Les habitants et les professionnels m’ont toujours bien accueilli, en étant bienveillants et curieux de ma venue en stage ici.

Le contact avec les jeunes s’est fait très rapidement, je n’ai pas de soucis au niveau linguistique car ici tout le monde (ou presque) parle au minimum 4 langues. Je suis toujours bouche-bée quand je les aide à faire leur CV et que je vois le nombre de langues qu’ils parlent couramment alors que pour eux c’est « normal ».

Du coup je me suis mise au luxembourgeois, car je pars du principe que lorsqu’on va dans un pays, on doit s’intégrer donc parler la langue est tout de même le minimum même si le français fait parti des trois langues du pays.

 

Je suis gênée lorsque je vais à des réunions externes et que des membres de l’équipe demandent à ce que la réunion soit en français pour moi, mais ça ne les dérange pas. Ce qui est assez marrant c’est que souvent on me décrit des choses pour que je leur dise le mot en français.

 

Pour Noël je ne vais pas à New-York même si j’aimerais beaucoup rejoindre Léa et Amandine :-P, mais nous louons un chalet avec les jeunes et avec des réfugiés où nous vendrons des gâteaux fait maison donc je vous y invite!

 

Les photos ont été prises lors de la journée où s’est déroulée mon projet dans le cadre d’un échange transfrontalier. J’ai utilisé l’art comme support d’échanges entre les deux groupes de jeunes (luxembourgeois et français) en faisant un circuit à vélo de la ville autour de l’art urbain : le street-art.

 

Quelques mots :

Schocki = un chocolat chaud

Chicon = une endive

iech = le vouvoiement en fin de phrase »

 

Voilà ma petite histoire.

 

Bonne journée,

 

Candice